Commentaires sur ainsi parlait Zarathoustra
- L’enfant Errant
Il advint un temps où Zarathoustra se promenait parmi les contrées désertiques.
Sur le sommet d'une montagne de lumière se dressait une petite église dont le clocher en piteux état définissait une plainte accablante et nostalgique. S'approchant de l'édifice une petite voix lui murmura :
« Entre ; assied Toi ; reste tranquille et sache que Je Suis. »
Surprit , il constata que la voûte de pierre avait disparue et il pouvait contempler le ciel d'azur de ce matin frais de Mai. Dehors les abeilles butinaient quelques coquelicots sauvages. Ces abeilles précédaient toujours l’Enfant, veillant à lui pourvoir cette seule nourriture. Dans ce temps les hommes religieux avaient déserté l'édifice , pas assez clinquant à leur goût.
Zarathoustra se souvenait du temps jadis où les pierres étaient façonnées par des mains religieuses. Chaque sculpture , chaque message inscrit dans la pierre témoignait de leur Foi vive. Leur actes de sculpteur précédaient toujours leurs paroles car ils œuvraient dans le Silence.
Mais aujourd'hui les hommes religieux pétris de savoir et de rationalisme avaient mis tout leurs zèle au service de l'irrationnel. Maintenant ils étaient devenus cultivés , intelligents mais fous.
Leur religion ne protégeait plus la Foi des Humbles , des doux , des pacifiques , des vrais guerriers.
De leur pouvoir , de leur puissance , de leur orgueil tout laissait transparaître leurs faiblesses.
Ils exigeaient maintenant la Foi au service de leur religion et malheur à celui qui voulait protéger son jardin secret. Car ils avaient préparé l’humain en lui disant : « tout doit être transparent pour la plus grande gloire de Dieux car ainsi vous deviendrez libres »
Oui le Cœur de Zarathoustra saigne non pas d'être prostré dans une solitude subie et accablante mais d'une solitude choisie où il devait à tout prix protéger l'Enfant Divin qui l'habitait.
Ses larmes n’étaient pas des larmes de détresse mais plutôt des larmes chaudes d'une Joie que ces hommes religieux ne pouvaient comprendre.
Plus le monde basculait dans la misère et plus la richesse spirituelle de l'Enfant grandissait malgré sa pauvreté choisie.
Prostré dans un coin de l'édifice en ruine il écoutait le Son du silence. Cette musique du Silence traduisait la tristesse des dieux penchés sur cette petite église ; impuissants , déversant des perles sonores pour essayer de ranimer ce témoignage des temps jadis.
L'enfant divin n’espérait plus mais attendait patiemment que l'Aurore façonne l'Azur de ses petits doigts roses.
Était 'il dans un rêve , était ' il dans la réalité ? Seule la Source pouvait lui offrir cette connaissance.
Mais si l'Enfant divin volait sur les sommets les plus vertigineux , il plongeait aussi dans les abîmes les plus ténébreux. Mais prévenu par la Source bienveillante il savait que tout cela n'était qu'illusion.
Alors lentement avec acquiescement il subissait cette métamorphose de la chrysalide vers le papillon.
Nouveau commentaire
Assied Toi ,reste tranquille et sache que « Je Suis » ;
La page blanche sur laquelle tu déposes tes pensées.
L’écran sur lequel se déroule le film de ta vie.
Tu t’agites et cours toujours d’un endroit vers des chemins impossibles .
Alors que « Je Suis » au centre immuable , immobile, laissant tous ces chemins impossibles me
traverser sans me toucher.
Tes « multiples moi» se lèvent le matin et s’endorment chaque soir créant des espaces et des
horloges qui sombrent dans tes nuits de rêves et d’illusion d’alcôve.
l’Autre, d’un regard plein de bienveillance ne t’enseignera jamais mais portera témoignage.
Ne croit pas au pardon inculqué par les « Enseigneurs » des religions.
Ils te maintiendront durant toute ta vie dans ce sentiment de culpabilité.
Car tu es toi même Pardon.
Ne crois pas à l’amour qu’ils t’enseignent avec leur main droite pour autant qu’ils soient égarés dans
leur main gauche.
Car tu es toi même Amour.
Ne crois pas à la lumière qu’ils tiennent toujours sous le boisseau pour te mener dans des chemins
sans retour .
Car tu es Toi même Lumière.
Ne crois pas à leurs vérités truffées de mensonges pour mieux te soumettre.
Car tu est Toi même la Vérité.
Ne crois pas à cette pseudo vie dans d’autres mondes, ainsi ils haïssent notre Mère la Terre. « GAÏA »
Car tu est Toi même La Vie
Je t’observe au-delà de ces espaces et de cette horloge dont les minutes te sont comptées.
Quand tu pleure ; Je pleure..
Quand tu ris ; Je ris…
« Je Suis » cet enfant qui est né dans l’innocence
Qui pris possession du monde et qui fut bien vite oublié.
Mais « Je Suis » là en apparence inaccessible et pourtant si près.
Ma voix crie dans ton désert et ma flamme brille dans ta nuit obscure.
Sur quelle pierre silencieuse puis je reposer ma tête et écouter La Présence.
Tes souffrances sont pour Moi un baume afin d’y verser des larmes chaudes pour accompagner tes
détresses.
Ne Crois pas , éprouve et Sois
Zarathoustra